SYNERGIES EUROPEENNES -
EUROPESE SYNERGIËN –
MARS /MAART 2004
Michiel SMIT :
Les politiques d¹intégration et d¹immigration en Scandinavie
Du 9 au 14 juin 2003, j¹ai visité, avec d¹autres membres du Conseil
Municipal de Rotterdam, les villes de Malmö (Suède) et d¹Helsinki
(Finlande), qui, toutes deux, participent, avec notre ville, à un projet
européen de gestion des politiques d¹intégration et d¹immigration.
Tant en Suède qu¹en Finlande, les problèmes, relatifs à l¹intégration et à
l¹immigration, sont assez récents, car ce n¹est qu¹au cours des dix
dernières années que le nombre d¹immigrants a vraiment augmenté. En Suède
surtout, des problèmes ont émergé et sont clairement perceptibles
aujourd¹hui. Pour ne pas me faire servir
³une-belle-histoire-du-style-tout-va-très-bien-Madame-la -Marquise², j¹ai eu
une conversation avec Mattias Karlsson, secrétaire politique de ³Sverige
Demokraterna² (Les Démocrates de Suède²) à Malmö.
Les ³Sverige Demokraterna² détiennent deux sièges de conseillers municipaux
à Malmö depuis les élections de 2002. Mattias Karlsson m¹a dit qu¹à Malmö
aussi les jeunes filles suédoises sont importunées par des immigrés et que
les jeunes garçons sont assez fréquemment rançonnés et dépouillés d¹objets
personnels, bref des histoires banales que mes oreilles entendent tous les
jours. Et il semble que dans d¹autres villes suédoises les problèmes de ce
genre sont encore plus manifestes.
Les immigrés vivent tant à Malmö (256.000 habitants) qu¹à Helsinki (560.000
habitants) dans un nombre restreint de quartiers. Dans ces quartiers, le
pourcentage d¹immigrés s¹élève jusqu¹à 30%. A Helsinki, le pourcentage moyen
reste limité à un ou deux pourcents, à Malmö, la population immigrée est
quelque peu plus nombreuse. Mais ce n¹est vraiment pas grand chose à côté de
Rotterdam, notre ville.
La ville de Malmö, dans les contrats qui la lient à des entreprises, a fait
introduire une clause qui oblige ces entreprises à ne pas pratiquer de
discrimination, sinon elles perdent le contrat. Exactement comme aux
Pays-Bas, nous constatons que les autorités réagissent de manière
disproportionnée face à une discrimination qui reste toute théorique. C¹est
clair : ces réactions disproportionnées et liberticides forment le terreau
sur lequel croît un parti comme celui des ³Sverige Demokraterna². Ce parti
comme le nôtre, ³Nieuw Rechts² (³Nouvelle Droite²), milite pour le renvoi
des demandeurs d¹asile qui ont commis des délits et contre toutes les
tentatives d¹établir une ³société multiculturelle².
En Finlande, arrivent chaque année quelque 3000 demandeurs d¹asile, pour la
plupart d¹origine russe, estonienne ou somalienne. A Helsinki, j¹ai cherché
à obtenir une réponse à ma question, ³pourquoi il y avait un groupe si
important de demandeurs d¹asile somaliens et beaucoup moins d¹autres
Africains². Un fonctionnaire de la ville m¹a dit qu¹au début des années 90
l¹un des derniers vols en provenance de la Somalie a pris la direction de
Moscou, tant et si bien qu¹un groupe de 89 Somaliens a fini par aboutir dans
la capitale finlandaise. En Finlande, à peu près 2000 Somaliens se sont
installés aujourd¹hui, ce qui nous montre clairement que les ³chaînes
migratoires² entraînent de gros problèmes sociaux.
La grande leçon que nous tirons de ce voyage et des informations qu¹il nous
a permis de glaner, c¹est que les groupes numériquement importants de
demandeurs d¹asile, venus d¹un pays spécifique, fonctionnent comme d¹énormes
pompes aspirantes. Aux Pays-Bas, nous devons veiller à ce que les groupes
d¹immigrés, venus chaque fois d¹un pays spécifique, diminuent en nombre par
l¹effet d¹une politique de retour au pays de la ³génération première², celle
des travailleurs invités, retour évidemment assorti d¹une prime de
reconnaissance.
Michiel Smit,
Membre du Conseil Municipal de Rotterdam,
Président
national du parti ³Nieuw rechts² (³Nouvelle Droite²).